Que..?

Leya avait conscience de tous les muscles de son corps. Chacun d'eux protestaient avec une énergie nouvelle et semblaient déterminés à ne pas lui obéir. Une masse chaude reposait sur sa poitrine. C'était un gros chat orange qui était si près d'elle que ses moustache lui éfleurait le nez. Il la regarda un instant, puis, avec un air indifférent, reposa la tête sur ses pattes. Elle fit un effort, contracta adroitement ses muscles abdominaux dans une douleur éprouvante et souleva la tête pour voir l'endroit dans lequel elle se trouvait. Plusieux instruments inconnus étaient placé de part et d'autre dans la pièce. Aucun son ne parvenait à ses oreilles sinon le souffle régulier du matou qui semblait toujours ne lui porter aucun intêret. Son cerveau était ankylosé. Elle était couché sur une civière métallique glaciale avec un chat obèse inconscient de son désagrément sur la gorge. Elle tentât de bouger les bras... En vain.

*Qu'est-ce que je fais là?.. Ou est ma maison?.. Je.. Je... n'ai jamais vu un endroit aussi bizarre... Qu'est-ce qui m'est arrivé ces dernières... semaines?*

Décidément, la mémoire de la jeune fille était affectée. Prise dans cette situation d'impuissance, elle se mit à appelé qui que se soit... Progressivement, son appel se transformat en cri, et, les yeux brouillés de larmes, Leya se résolut à l'immobilité. Le chat qui semblait la trouver bien dérangeante fit un bond sur le sol et alla se coucher un peu plus loin, sur un petit tapis poisseux à poil longs.

Jean, qui avait parcouru les trois quart de la tour avant d'ammener la jeune fille en ce lieu, était à present en grande conversation avec une femme à l'allure provocatrice.
De toute évidence, ils discutaient du future proche de la demoiselle attachée.
Un avenir qui ne s'anoncait pas très rose...
Un avenir que, malheureusement, elle ne pouvait pas entendre prononcer.

Tellements absorbés, ils ne l'entendirent pas appeler dans un premier temps.
Malgres tout, sa voix se faisait de plus en plus puissante et ils ne purent l'ignorer plus longtemps.

Jean se retourna vers la jeune fille et lui sourit.
Il s'aprocha d'elle et detacha un cordon qui se trouvait sous le cou de la jeune fille et qui maintenait en place un appareil compliqué qui se trouvait sur sa tete.
Un appareil relié a quelques machine qui produisait de reguliers petits BIP.
A partir de ce moment, elle pu a nouveau entendre ce qu'il se passait dans la piece.

- Bonjour jeune fille!
Tu nous a fait une grande frayeur hein!
Allongée comme ça dans la foret!

Qu'est ce qui t'es arrivée dit moi?

Il soursauta soudainement et, se tournant vers la femme deriere lui, la présenta :

- Voici Mademoiselle Sada!
C'est le medecin qui va s'occuper de toi!

Elle est... Tres gentille

Son sourire était resté sur le visage de Jean tandisqu'il parlait et regardait Leya, mais un sourire qui n'était qu'une forme, un sourire sans aucun sentiment. Des yeux qui restent froid.

Elle avait dû supporter ce déguingandé de Geraldino depuis au moins trois quarts d'heure...5 minutes avec cette grande folle c'était déjà l'agonie ! Quand est-ce qu'on allait pouvoir entrer dans le vif du sujet ? S'il y avait bien une chose qu'elle détestait, c'était de perdre son temps. Ca, et les T-shirt roses.

La geignarde avait enfin repris connaissance. C'était pas dommage. Sans décroiser les bras, avec un air sec et froid, elle s'avança vers Leya, ses talons aiguilles résonnant sur le carrelage.

- Alors, trancha-t-elle. Pourquoi tu n'étais pas au tournoi ? Tu espérais t'enfuir ? Tu avais rendez-vous avec quelqu'un ?

Il fallait non seulement supporter ses grandes et vieilles folles de collègue, mais si en plus il fallait discipliner ces gamins zarbis...Si elle avait un doctorat, ce n'était sûrement pas pour faire l'assistante maternelle !

Sans être attendrie par l'état complètement hagard de Leya, elle asséna le coup de grâce :

- Réponds !

Et l'ouïe lui revint soudainement et en deux temps, elle fut bombardée de questions

-Si j'avais.. rendez-vous?

La jeune fille qui venait de prendre conscience qu'elle n'étais pas seule dans la salle était encore plus déboussolée qu'au départ. Déjà, être attaché sur un civière sans se rappelé de quoi que ce soit des dernières semaine est assé perturbant mais se faire bombarder de questions quand elle en avait déjà tant à poser.. Leya se sentait dans un situation d'infériorité. Elle n'aimait pas ça. Pas du tout.

Elle commença par dévisager froidement les deux individus comme à sa vielle habitude avant de répondre. Il y avait un homme qui semblait se vouloir rassurant et qui était habillé très bizarrement. Pas très bien en fait.. En tout cas, il n'était pas du tout un bon acteur car la jeune fille ne s'hérissa que plus à la vue de son sourire hypocrite.

Ses poignets commençait à bleuir doucement.

L'autre était une femme déplaisante et souffrant de toute évidance d'un trouble d'agressivité. Elle donnait l'impression à Leya d'une personne suffisante et désagréable.

Ses poignets se réchauffaient peu à peu.

Leya prit parole d'une voix rauque et dépouvue d'émotion :

-Qui êtes vous?

Le bandage de son bras droit crépitait doucement sous de douces flammes bleutées. Ses yeux clairs fixaient les deux protagonistes l'un après l'autre.

-Répondez.

Ca y est, la petite dinde commençait à pouvoir additionner 2+2. De là à dire que le résultat serait correct...Mlle Sada soupira. Elle n'allait sûrement pas pouvoir compter sur l'aide de Geraldino, elle allait devoir se faire respecter. Elle déclama de sa voix sèche et amère :

- Oh, du calme, la gazinière ! C'est moi qui pose les questions ici. Mais si ça peut te faire arrêter de jouer au ver luisant, nous sommes les docteurs de cette...tour. Ceux qui sont censés t'étudier et tirer parti de tes...disons capacités. Donc si tu veux nous faciliter la tâche, et par la même occasion éviter des petits tracas, tu ferais mieux de ne pas t'exciter et de nous répondre calmement. Donc tu vas nous dire bien gentiment ce que tu fichais dans la forêt.

Comme elle s'y attendait, la -comme elle venait de l'apprendre- femme docteur ne se laissaient pas intimider. Ses bras -dont les bandages prenaient feu- sanglés à la civière l'empêchait de pouvoir cramer toute la pièce. C'était aussi bien car comme elle ne controlait pas encore son pouvoir, elle ne savait pas comment les éteindre. La petite boule de fureur nichée au creu de son ventre ne fesait qu'empirer la situation. Elle s'efforça de prendre une voix détachée et répondit doucement à la question de la spécialiste.

-Je ne vois vraiment pas ou vous voulez en venir. En fait je ne sais même pas de quelle forêt vous parlez. Je ne sais pas ce qu'est la tour et j'aimerais bien être détachée le plus tôt possible.

Elle appuya sa requête d'un sourire sardonique.

Certaines mèches de ses cheveux sombres étaient collés sur ses joues. Ses vêtements étaient crasseux et déchirés à certains endroits. Elle se demandait si quelqu'un pourrait lui en procurer de nouveaux mais d'un autre côté, mais ça n'allait certainement pas être Sada. Tant pis, elle poserait la question à quelqu'un d'autre plus tard... Si elle réussi à être finalement détachée.

Sada leva les yeux au ciel. Ce n'était pas tant la gamine qui l'énervait - même si elle était plutôt douée dans ce domaine - c'était le fait de toujours se coltiner le sale boulot. Ce gayzou de Geraldino semblait plus occupé à vérifier la propreté immaculée de ses ongles que de lui filer un coup de main. Son humeur se dégradant progressivement, elle n'allait pas se laisser faire face à l'adolescente. Elle soupira et prit un ton hautain :

- Haaah, tu ne sais pas ? Tu crois que t'es où ? A Disneyland ? Non ma fille, tu es ici pour être étudiée ! Parce que les gens bizarres comme toi, c'est là qu'ils finissent ! C'est pour ça que ça serait bien que vous arrêtiez vos magouilles, vous êtes pas en colo, ici !

Elle posa prétentieusement ses mains sur ses hanches et se demandait vraiment si sa paie valait tout ça...

...
Oui.

Leya ne voyait pas du tout ou elle voulait en venir. C'était certain qu'elle était bizarre mais pour le moment elle était surtout fachée. Une petite main semblait lui opresser le coeur et elle recommença à fixer le vide. Bon sang, elle en avait assez d'être attachée. Elle prit deux grandes respirations, compta jusqu'à 10 dans sa tête. Ses poignets semblaient refroidir un peu. Si elle comptait être détachée, il fallait qu'elle s'y prenne autrement. Elle prit sa voie la plus douce et esquissa un léger (très léger en fin de compte) sourire.

-Mademoiselle, je ne voulais pas vous importuner mais je ne sais pas de quoi vous parlez. Je suis flatée qu'une personne aussi brillante que vous puisse s'interresser à moi mais je suis dans l'impossibilité de répondre à vos questions, aussi pertinentes soit-elle.

Assez fière de son jeu d'actrice, elle couronna le tout d'un regard droit dans les yeux qui se voulait suppliant et dévasté par la peine.

Puis après cette petite scène, elle se remit à fixer le plafond en pensant à sa mère et à ce qu'elle était devenue.

*Au moin j'aurai essayé.*

Jean se tenait à l'ecard, visiblement mal à l'aise de se trouver en presence de deux demoiselles se disputant.
Depuis un petit moment, il esquissait regulierement de petits pas vers la porte, tentant le plus discretement possible, de fuir a toutes jambes.

Encore un metre...

Encore trois quart de metre...

Courage mon Jean-Jean t'y est presque...

[Vraiment désolée pour l'absence...On y r'tourne !]

Mon dieu. Cette petite avait décidé de se décrocher la mâchoire ou quoi ? Elle croyait tromper qui avec ces simagrées ? Elle allait lui faire voir que...Non, non, du calme...Respire, zen. Un ricanement s'échappa de ses dents :

- Tsh, shh, shhh ! Du grand Sarah Bernhardt, tu faisais du théâtre à la maternelle ? Bref. Au moins je vois que tu as compris dans quelle position tu étais...Dans ce cas on va pouvoir commencer.

Elle s'approcha de Leya, et défit les lanières de cuir qui lui enserraient les poignets. Mais pendant qu'elle le faisait, elle lui envoya un regard meurtrier qu'elle explicita :

- Tu as intérêt à te tenir à carreaux...

Leya était déliée, mais la salle ne présentait toujours pas d'issue, avec ses barreaux aux fenêtres, sa porte de fer hermétiquement fermée, les multiples outils tranchants sur les tables et les murs, et surtout ses matons féroces.

- Bien. Commençons les expériences.

Sada se retourna pour aller chercher sa boîte à outils. En levant les yeux, elle vit Geraldino, plaqué contre le mur, en train de tendre désespérément le bras avec une grimace ridicule. Sada fut tellement désappointée qu'elle oublia de parler correctement :

- Mékessvoufoutez ?